(Afrik.com)
Lors d’un discours à la Nation, à l’occasion de la célébration du 50ème anniversaire de la révolution du roi et du peuple, Mohamed VI a appelé à mettre en place de nouvelles stratégies pour améliorer les conditions de vie de la jeunesse. Dans le royaume chérifien, le taux de chômage des jeunes est très élevé. Ils sont nombreux à vivre dans la précarité.
La jeunesse au cœur du discours de Mohamed VI. A l’occasion du 50ème anniversaire de la révolution du peuple et du roi, lors d’une intervention à la télévision mardi, il a appelé à mettre en place de nouvelles « stratégies » pour prêter main forte aux jeunes en difficulté. « Pour parler d’avenir, il faut que soient élaborées des stratégies propres à préparer nos jeunes pour des lendemains meilleurs », a-t-il déclaré.
Les jeunes au Maroc vivent pour la plupart dans une grande précarité. Le taux de chômage reste toujours très élevé. Les diplômés peinent à décrocher leur premier emploi. « Chaque année près de 200 000 diplômés arrivent sur le marché de l’emploi et sur ces 200 000, seuls 80 000 trouvent un emploi », a estimé Abdallah Saaf, ancien ministre de l’Education du Maroc et professeur en sciences politiques à l’université de Rabat-Agda, contacté par Afrik.com. Aujourd’hui, les jeunes, portés par le Mouvement du 20 février, sont nombreux à réclamer des conditions de vie plus dignes. Ils estiment que les réformes engagées par le royaume chérifien ne sont pas suffisantes.
L’éducation, priorité du gouvernement
Face à la misère de la jeunesse, Mohamed VI est conscient qu’il va falloir pousser plus loin les réformes pour améliorer leur situation. Il a appelé à la réhabilitation de l’école publique et la mise à niveau de l’enseignement, assurant que l’éducation est l’une des priorités du gouvernement. L’objectif, selon lui, est de mettre en place un « système qui se doit non seulement d’assurer l’accès égal et équitable à l’école et à l’université pour tous nos enfants, mais également de leur garantir le droit à un enseignement de qualité, doté d’une forte attractivité et adapté à la vie qui les attend ».
Le souverain a annoncé notamment la création d’un Conseil consultatif de la jeunesse, qui « devra contribuer à l’élaboration des axes stratégiques pour les jeunes ». Le royaume chérifien a établi un budget de 40 milliards de dirhams (environ 3,6 milliards d’euros) pour l’amélioration du système d’enseignement dans le cadre d’un plan « d’urgence ». Mais pour le moment, le projet n’a pas porté ses fruits. En attendant les jeunes, eux, sont toujours dans l’espérance de lendemains meilleurs.