Les Egyptiennes ne sont pas les seules à souffrir de l’état des transports publics: bus bondés, en retard, où la promiscuité est toujours dérangeante, parfois intrusive.
Petit tour à Casablanca avec le site Mamfakinch, qui passe au crible l’état des transports publics au Maroc, dont la qualité reste «très médiocre», «sale», «vétuste», «inconfortable».
Mais au-delà de la qualité, c’est bien la sécurité qui constitue «une contrainte majeure pour la mobilité des femmes en raison des possibilités de harcèlement verbal et physique et des occurrences de vol», note le site marocain.
Manifestement, cette question des transports publics a des incidences sur la liberté de déplacement des femmes car 4 femmes sur 5 ne seraient pas autonomes dans leurs déplacements au Maroc.
«60% des femmes interrogées estiment que le manque de transport a réduit leur capacité à augmenter leurs revenus; 52% pensent que les lacunes dans les transports les empêchent de rejoindre les centres économiques (zones d’emploi) et 47% pensent que ceci a un impact négatif sur leur carrière», précise le site.
Que peut faire la société civile contre ces obstacles que rencontrent les femmes? L’émancipation des femmes passera forcément par là. Pas d’émancipation professionnelle et individuelle des femmes sans amélioration des transports publics.
18% des femmes possèdent un permis de conduire au Maroc contre 54% d’hommes. Les femmes seraient donc les premières gagnantes d’une amélioration des transports publics qu’elles utilisent plus que les hommes.
«La pénétration de la voiture dans la population féminine reste très faible et le permis une exception réservée généralement à des femmes occupants des postes de gestionnaires, professions libérales ou autre», précise Mamfakinch.
Lu sur Mamfakinch
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