(Commodesk) Comme le prévoyait la FAO depuis deux mois, la récolte de céréales du Maroc ne sera pas fameuse cette année. Le blé d’hiver a été semé tard, il a eu froid en février et manqué d’eau ce printemps, ce qui affecte in fine les rendements.
Le ministère de l’Agriculture attend 2,74 millions de tonnes de blé tendre, soit 55% de moins qu’en 2011, 1,13 million de tonnes de blé dur, et 1,2 million de tonnes d’orge (contre 1,45 million de tonnes, soit 18% de moins). Globalement, la récolte de céréales est en recul de 3,3 millions de tonnes, -40% sur un an.
Le Maroc est structurellement déficitaire en céréales, ce qui fait du royaume un des principaux importateurs mondiaux. Ses besoins se montent à 7,1 millions de tonnes de blé par an d’après le ministère des Finances, soit 590.000 tonnes par mois. Mi-juin, les stocks recelaient 2 millions de tonnes de céréales, d’après l’ONICL.
En 2011-2012, ses importations de céréales atteignaient 5,5 millions de tonnes, dont 2,9 millions de tonnes de blé tendre, mais elles devraient encore progresser cette année, d’après les prévisions de l’association nationale des négociants en céréales.
L’Office interprofessionnel des céréales marocain a passé deux appels d’offres pour 600.000 tonnes dans le cadre des échanges libres de droits avec les Etats-Unis et l’Union européenne, restés infructueux à la mi-août.
Selon les négociants, le prix offert de 370 dollars la tonne ne couvrait pas la totalité des frais de livraison (coût assurance fret).
En Algérie, l’Office interprofessionnel des céréales a annoncé avoir trouvé 500.000 tonnes de blé à un prix discompté de 350 dollars la tonne, mais d’après les négociants, le prix du marché était plus proche de 410 dollars.