• Mar 11, 2024
  • 5 minutes

(Yabiladi)
A l’occasion de la conférence régionale sur « la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes », organisée lundi et mardi à Rabat, le gouvernement marocain s’est engagé à prendre des mesures préventives, à renforcer la protection des femmes et à promouvoir leurs droits fondamentaux.
Plusieurs personnalités politiques et représentantes de la société civile ont assisté à la conférence. Parmi elles, Mme Bassima Hakkaoui a fait savoir que le gouvernement travaillait actuellement d’arrache-pied à la promulgation d’une loi garantissant aux femmes une protection contre la violence, rapporte Maghreb Emergent. Celle-ci s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan gouvernemental quadriennal (2012-2016) pour l’égalité des sexes et la parité, un plan baptisé « Ikram », a rappelé la ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social.
« Vous organisez cela sans faire appel à la société civile ? »
Malgré l’effet d’annonce, et la bonne volonté affichée, la ministre n’a toutefois pas réussi à convaincre les militantes des associations féministes présentes pour l’occasion. Celles-ci s’estiment en effet tenues à l’écart de la stratégie conduite par le ministère, auquel elles reprochent un manque de vision et de clarté. « Les organisations de la société civile sont exclues des débats et de l’élaboration de cette stratégie et c’est ce qui fait qu’elle est totalement inefficace », regrette l’une des représentantes de la coalition « Printemps féministe pour la démocratie ».
Et pourtant, « l’honnêteté consisterait à reconnaitre le rôle joué par la société civile » affirme l’ex-ministre de la Solidarité, Nouzha Skalli. « L’expérience marocaine, notamment en ce qui concerne la proactivité de ses associations féministes, est unique. Mais malheureusement, celle-ci a été complètement escamotée par l’exclusion des acteurs de la société civile du débat de ce début de semaine » ajoute la passionaria.
Le « modèle marocain »
Signataire de la Convention internationale pour l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard des femmes, le Maroc peut en effet se targuer de faire figure de « modèle régional » en matière de lutte contre ce « fléau social », souligne Mme Skalli. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a, selon elle, été choisi pour accueillir le congrès régional sur la question de la violence faite contre les femmes ; congrès qui a connu l’intervention de plusieurs hauts responsables étrangers, dont la ministre de la Femme et la famille tunisienne, Siham Badi, et de son homologue palestinienne, Rabeha Diyab.
Cela dit ce n’est pas parce que le Maroc fait figure de modèle dans la région que la situation de la femme marocaine en est pour autant idéale. La dernière enquête du HCP confirme ce constat ambivalent. Réalisée avec l’appui financier du Fonds du Développement des Nations Unies pour la Femme (UNIFEM), cette première étude du genre révèle en effet que 62,8% des femmes ont été victimes d’un acte de violence sous une forme ou une autre l’an passé. En d’autres termes, plus de 6 femmes sur 10 auraient subi un acte de violence physique, verbale et/ou sexuelle dans le royaume en 2011, contre 3 sur 10 en Europe. Et dire que dans notre pays ces chiffres sont probablement sous-évalués…
A l’occasion de la conférence régionale sur « la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes », organisée lundi et mardi à Rabat, le gouvernement marocain s’est engagé à prendre des mesures préventives, à renforcer la protection des femmes et à promouvoir leurs droits fondamentaux.
Plusieurs personnalités politiques et représentantes de la société civile ont assisté à la conférence. Parmi elles, Mme Bassima Hakkaoui a fait savoir que le gouvernement travaillait actuellement d’arrache-pied à la promulgation d’une loi garantissant aux femmes une protection contre la violence, rapporte Maghreb Emergent. Celle-ci s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan gouvernemental quadriennal (2012-2016) pour l’égalité des sexes et la parité, un plan baptisé « Ikram », a rappelé la ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social.
« Vous organisez cela sans faire appel à la société civile ? »
Malgré l’effet d’annonce, et la bonne volonté affichée, la ministre n’a toutefois pas réussi à convaincre les militantes des associations féministes présentes pour l’occasion. Celles-ci s’estiment en effet tenues à l’écart de la stratégie conduite par le ministère, auquel elles reprochent un manque de vision et de clarté. « Les organisations de la société civile sont exclues des débats et de l’élaboration de cette stratégie et c’est ce qui fait qu’elle est totalement inefficace », regrette l’une des représentantes de la coalition « Printemps féministe pour la démocratie ».
Et pourtant, « l’honnêteté consisterait à reconnaitre le rôle joué par la société civile » affirme l’ex-ministre de la Solidarité, Nouzha Skalli. « L’expérience marocaine, notamment en ce qui concerne la proactivité de ses associations féministes, est unique. Mais malheureusement, celle-ci a été complètement escamotée par l’exclusion des acteurs de la société civile du débat de ce début de semaine » ajoute la passionaria.
Le « modèle marocain »
Signataire de la Convention internationale pour l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard des femmes, le Maroc peut en effet se targuer de faire figure de « modèle régional » en matière de lutte contre ce « fléau social », souligne Mme Skalli. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a, selon elle, été choisi pour accueillir le congrès régional sur la question de la violence faite contre les femmes ; congrès qui a connu l’intervention de plusieurs hauts responsables étrangers, dont la ministre de la Femme et la famille tunisienne, Siham Badi, et de son homologue palestinienne, Rabeha Diyab.
Cela dit ce n’est pas parce que le Maroc fait figure de modèle dans la région que la situation de la femme marocaine en est pour autant idéale. La dernière enquête du HCP confirme ce constat ambivalent. Réalisée avec l’appui financier du Fonds du Développement des Nations Unies pour la Femme (UNIFEM), cette première étude du genre révèle en effet que 62,8% des femmes ont été victimes d’un acte de violence sous une forme ou une autre l’an passé. En d’autres termes, plus de 6 femmes sur 10 auraient subi un acte de violence physique, verbale et/ou sexuelle dans le royaume en 2011, contre 3 sur 10 en Europe. Et dire que dans notre pays ces chiffres sont probablement sous-évalués…

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(Afrik.com) Après avoir remporté le poste de secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat veut désormais mettre un terme au gouvernement Benkirane I. L’élection de Hamid Chabat à la tête du parti de l’Istiqlal va probablement changer la donne au sein du gouvernement d’Abdelilah Benkirane. La politique marocaine pourrait bien donner naissance dans les prochaines semaines, voire les prochains mois, au gouvernement Benkirane II. En tout cas, Hamid Chabat, par ailleurs député-maire de Fès et secrétaire général de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), a bel et bien l’intention de proposer un remaniement ministériel. D’après lui, une telle action ne doit pas être considérer comme « un mauvais pas ou quelque chose de négatif ». Il entend surtout redonner aux femmes une « certaine égalité vis-à-vis de la femme (…) et une représentativité des provinces du Sud » au sein du gouvernement, a-t-il déclaré lors d’une interview accordée à L’Economiste. « Quant à nos ministres, il faut reconnaître qu’à l’image de tout le gouvernement, leur rendement reste faible », a-t-il ajouté. Placer des ministres productifs Même si Chabat affirme le contraire, il existe au sein du parti certaines rivalités, notamment avec le clan El Fassi. Lors de la formation gouvernementale par Abdelilah Benkirane, Hamid Chabat a proposé de placer des membres de son clan à des postes ministériels. Abbas El Fassi, alors secrétaire général de l’Istiqlal, et le comité exécutif du parti, ont rejeté sa demande. A la place, ce sont des proches de l’ancien secrétaire général qui ont été promu au rang de ministre. Cette anecdote, Chabat ne l’a pas oublié. Il affirme vouloir proposer des ministres « qui descendent sur le terrain ». Le comité exécutif subira lui aussi un remaniement. Désormais, quatre sièges seront réservés à la Jeunesse istiqlalienne, dont le secrétaire général n’est autre qu’Abdelkader El Kihel, un proche de Hamid Chabat. Il fait d’ailleurs parti des personnes que Chabat voulait placer au sein de l’exécutif. Six places seront attribuées aux femmes, et seize autres sièges pour le reste des membres. Certains considèrent qu’il s’agit là d’un jeu politique instauré par Chabat. La loi de finances est une priorité pour Benkirane. Prendra-t-il le temps de discuter d’une éventuelle répartition des portefeuilles ministériels ? Chose certaine, Chabat fera tout pour y parvenir. D’une part pour continuer son combat contre l’oligarchie du clan El Fassi, mais aussi pour récompenser ceux qui l’ont soutenu durant sa campagne. En faisant pression, le secrétaire général de la deuxième force politique du royaume n’a pas le droit à l’échec. Hamid Chabat devra convaincre tout d’abord Benkirane qu’un remaniement au sein de son gouvernement s’impose. Le chef de l’exécutif devra avoir reçu le feu vert du roi. A l’instar du gouvernement Youssoufi I et II, Jettou I et II et El Fassi I et II, Chabat souhaite un Benkirane II. Un remaniement pourrait donc voir le jour en 2013, une fois le projet de loi de finances validé.

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