(L’Opinion)
Le Maroc s’est engagé très tôt dans un processus de réformes qui s’est étalé sur des décennies, a indiqué M. Lahcen Abdelkhalek, ambassadeur du Maroc en Jordanie.
Invité de l’émission “Hiwar” diffusée mercredi soir sur la chaîne de télévision jordanienne “Seven Stars”, le diplomate marocain a affirmé que le mouvement de réformes au Maroc a été lancé dès l’aube de l’indépendance avec la consécration du multipartisme. Le royaume s’est engagé, ainsi, avec fermeté dans le processus démocratique à travers les amendements apportés à la constitution et l’organisation d’élections parlementaires et locales, a-t-il dit, soulignant que “ce processus de réformes n’a jamais été interrompu et s’est poursuivi tout au long des dernières décennies”.
Depuis son intronisation, SM le Roi Mohammed VI a donné un nouveau souffle à ce processus en engageant le Maroc dans une série de réformes profondes (loi sur les partis, code de la famille, loi sur la nationalité, libéralisation du secteur audio-visuel et promotion de la participation des femmes dans les institutions), a poursuivi M. Adelkhalek, relevant que ces réformes “ne sont pas le résultat de circonstances imprévues ou du hasard, mais s’inscrivent plutôt dans une dynamique continue”.
Le diplomate marocain a souligné, en ce sens, que le discours royal historique de mars 2011 annonçant la révision de la constitution, est l’aboutissement d’un processus de réformes entamé depuis des années, précisant que les amendements constitutionnels approuvés par une écrasante majorité ont été bien accueillis et très appréciés par la communauté internationale.
L’adoption de la nouvelle loi fondamentale a été suivie par l’organisation des élections législatives du 25 novembre dernier qui ont engendré un nouveau gouvernement conduit par le Parti de la Justice et du Développement (PJD) qui a remporté le plus grand nombre de sièges au Parlement, a-t-il dit rappelant les dispositions de la nouvelle constitution, relatives à la mise en place de nombreuses institutions dans le cadre de la consécration de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance.
Parallèlement à ces réformes, qui reflètent la capacité du Royaume à gérer son présent et son avenir avec sagesse et perspicacité, SM le Roi, soucieux de promouvoir les conditions économiques et sociales, a lancé de nombreuses initiatives sectorielles stratégiques (Maroc Vert, Vision 2020 dans le secteur du tourisme, plan Halieutis pour promouvoir le secteur de la pêche…), a poursuivi M. Adelkhalek, faisant état notamment de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) qui a contribué, depuis son lancement en 2005, à la lutte contre la vulnérabilité et la précarité et à la création de projets générateurs de revenus, a-t-il dit.
Cette dynamique a érigé le Maroc en modèle à suivre aux niveaux arabe et africain, a-t-il ajouté précisant que le royaume qui s’est engagé activement sur la voie des réformes a pu se prémunir des implications de l’évolution politique qu’a connue la région arabe.
Au niveau régional, M. Abdelkhalek a abordé le conflit artificiel autour du Sahara marocain, rappelant la dynamique enclenchée par la proposition marocaine d’autonomie au Sahara dans le cadre de la souveraineté du Royaume et de la préservation de son intégrité territoriale.