L’élection de Hamid Chabat à la tête de l’Istiqlal, le 23 septembre, est un événement majeur dont on ne tardera pas à constater les multiples retombées. Pour en prendre toute la mesure, Jeune Afrique a consacré dans son n° 2702 une longue interview à l’ancien ouvrier et dirigeant de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), devenu secrétaire général du plus ancien parti du royaume.
Dans le n° 2702 de Jeune Afrique, en kiosque du 21 au 27 octobre, Hamid Chabat revient sur les conditions de son élection à la tête de l’Istiqlal. Alors qu’Abbas El Fassi, après trois mandats et quatorze années en tant que secrétaire général du parti, avait choisi son propre successeur en la personne de Abdelouahed El Fassi, le fils du fondateur du parti, Chabat a tenté le tout pour le tout, sous l’œil bienveillant mais distant du roi.
En le qualifiant de « militant de proximité », ce dernier avait d’ailleurs reconnu la légitimité prolétarienne et le combat du maire de Fès contre une certaine élite vouée à l’immobilisme et à la simple préservation de ses privilèges. Une dimension qui, selon l’ancien employé de la Société des industries mécaniques et électriques de Fès (Simef), ne doit plus avoir cours dans le nouveau Maroc voulu par Mohammed VI.
Rêve imaginaire
« La réforme des institutions passe par la réforme des partis », affirme Chabat, qui revient en détails sur les conditions de sa candidature et de son élection – expliquant notamment comment il raconté à son entourage un rêve imaginaire dans lequel le fondateur du parti venait le visiter pour lui demander de se porter candidat… Un coup de génie politique qui aurait brisé les dernières résistances à son ascension.
Conclusion de Hamid Chabat : « Tous les partis vont vouloir se doter d’une direction forte pour assumer les responsabilités conférées par la Constitution, et ils pourront y parvenir dès lors qu’ils en auront la volonté. Ce qu’a fait Hamid Chabat à l’Istiqlal, d’autres peuvent le faire. »
Le nouveau secrétaire général de l’Istiqlal évoque aussi les relations entre l’Istiqlal et l’USFP, les conditions de reformation de la Koutla, ses rapports avec le conseiller du roi, Foued Ali El Himma, et avec le Premier ministre, Abdelilah Benkirane.
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